Vers la fin du 18ème siècle, pendant la période révolutionnaire, Pont-du-Château ne disposait ni d’un hôpital, ni d’un hospice. Les archives indiquent l’existence, à l’époque, d’un « établissement de bienfaisance sous le nom de bureau de charité », dont les revenus sont gérés par cinq personnes désignées et contrôlées par les Autorités Municipales.
Cette situation se prolonge jusqu’en 1868. Un legs de Madame Veuve GRENIER-ASTIER permet la fondation d’un hôpital situé au centre de l’agglomération, rue Emile Roux, (cette rue portait antérieurement le nom de rue de l’hospice). Cet emplacement, dans un quartier sans jardin et sombre, ne tarda pas à faire apparaître des inconvénients d’ordre sanitaire d’où son transfert en 1896-1897 dans un autre endroit plus aéré et mieux ensoleillé :
Il s’agit en l’espèce de l’ancien bâtiment de l’actuel EHPAD, à l’abri d’un immense cèdre d’où son nom.
Une première humanisation a lieu en 1975 avec l’adjonction d’une Unité de Soins Normalisée de 76 lits portant la capacité globale à 110 lits.
En 1983, l’hospice de Pont-du-Château devient Maison de Retraite et abrite notamment 60 lits médicalisés dans son secteur Cure Médicale, garantissant dès lors le maintien dans l’établissement des personnes en perte d’autonomie.
Toutefois, c’est parce qu’elle se révèle depuis plusieurs années, inadaptée à l’accueil d’une population devenue semi dépendante, que le Conseil d’Administration décide en 1993, l’humanisation de la Maison de Retraite Le Cèdre. Les chambres à 3 lits sont supprimées au bénéfice de chambres à 1 et 2 lits, spacieuses, confortables et accessibles aux personnes âgées à mobilité réduite. Les secteurs soins, restauration, espaces communs, comme la cuisine et la blanchisserie, sont réhabilités.
L’appellation Maison de Retraite disparaît en 2001 et l’établissement devient EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes), accueillant des personnes âgées (moyenne d’âge 88 ans) et très dépendantes, dont une part importante de malades Alzheimer. La capacité actuelle est de 112 lits.
L’établissement est médicalisé et dispose d’infirmières présentes tous les jours, d’un médecin coordonnateur, d’une psychologue, d’une diététicienne, d’un professeur d’activité physique adaptée.
L’entretien de l’établissement est constant mais un projet de reconstruction est à l’étude afin de pouvoir répondre aux besoins de la population et améliorer de façon continue la qualité de l’accompagnement proposé.
L’EHPAD Le Cèdre est un établissement public hospitalier autonome géré par un Conseil d’Administration et dirigé par un Directeur(trice).
Le Conseil d’Administration est composé de 12 membres et présidé par le Maire de la Commune d’implantation de l’EHPAD. Il se réunit 4 fois par an et prend des délibérations.
Le Directeur(trice) est diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP). Il est nommé par le Ministère de la Santé après parution du poste au Journal Officiel de la République Française et sur avis du Directeur départemental de l’ARS, du Maire de la commune et du président du Conseil Départemental.
Comme tout établissement public autonome, le cadre règlementaire applicable est le Code de l’Action Sociale et des familles (CASF) et le Code de la Santé Publique.
Par ailleurs, le Conseil de la Vie Sociale (CVS) et Comité Social d’Etablissement (CSE) constituent les instances consultatives et contribuent aussi au bon fonctionnement de l’établissement.
Les autorités de tarification sont le Conseil Départemental pour la partie hébergement et dépendance et l’Agence Régionale de Santé pour la partie soins. L’Agence Régionale de Santé assure aussi le contrôle réglementaire de l’établissement.
L’EHPAD emploie environ 95 agents, titulaires ou contractuels, qui dépendent du statut de la Fonction Publique Hospitalière.